"Oublier Mozart", "un roman unique en son genre" (Catarina Viti)

"Oublier Mozart", Emmanuelle Pesqué (roman historique)

Premier compte rendu sur mon roman historique, Oublier Mozart, par l'autrice Catarina Viti. En voici quelques extraits.

 « Après lui avoir consacré une brillante biographie (Nancy Storace, muse de Mozart et de Haydn), voici qu’elle nous offre un roman unique en son genre, tout à la fois fresque familiale, roman historique, reconstitution d’une époque littéraire et du monde foisonnant de la scène lyrique de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, le tout saupoudré d’un zeste de suspens, car le roman gravite autour d’une épineuse question : qu’est devenu le dernier testament de la célèbre cantatrice, le document qui faisait de son fils Spencer Braham (enfant né hors mariage de Ann Selina et de son compagnon, le ténor et compositeur John Braham) son légataire universel ? [...]

Voici mes 3 bonnes raisons de lire Oublier Mozart.

Raison numéro 1 : Voici l’occasion de découvrir un univers unique : celui de la scène lyrique à sa flamboyante époque, à la charnière de deux siècles. Et là, tout le talent de l’historienne se révèle. [...] Emmanuelle nous immerge dans cette époque, pesant le moindre détail, elle nous brosse une plausible mentalité d’alors. Ses personnages sont des gens de leur temps, pensent et réagissent en conséquence, et c’est en cela qu’ils sont vivants et interrogent le chaos de nos croyances et valeurs actuelles.

Ensuite, je trouve à ce roman des airs d’opéra. Ce qui tombe à pic ! A l’instar de Mozart, Emmanuelle a écrit pour Ann Selina des arias qui viennent au moment crucial de l’intrigue raconter l’histoire intime de la diva. [...]

La raison numéro 2 est l’adresse avec laquelle chaque personnage (des plus sympathiques aux plus patibulaires) est dessiné. Cette précise délicatesse du trait permet à l’auteur de camper tous ses personnages, même les plus éphémères [...]. [...] Et chacun est dessiné avec la rigueur qui sied à faire émerger son principal trait de caractère. Quand je vous dis que ce texte nous téléporte dans son temps.

Raison numéro 3 qui concourt à faire d’Oublier Mozart de la très belle ouvrage : l’art de l’historienne (amoureuse de son personnage) d’agencer l’historique et la fiction. Où s’arrête la biographie, où débute l’imaginaire de l’auteur ? Les deux sont tellement intriqués que les distinguer serait réussir une gageure. [...]

 et (puisqu’on sait depuis Pagnol que 4 tiers font 1)

Raison 4 : le style.

 Quelle langue utiliser pour témoigner d’une époque, sinon une langue au plus près de celle de son temps ? Si le terme de pastiche est souvent employé à des fins critiques, voire péjoratives, il reprend ici toutes ses lettres de noblesse. Je crois que ce texte n’aurait pu être écrit autrement : l’auteure lui a donné la musique qui lui convient, et celle qui est propre à souligner la perspective de l’Histoire.

 Nous ne pouvons pas revenir dans le passé, nous ne pouvons guère le comprendre, mais nous pouvons l’envisager comme un miroir dans lequel nous nous redécouvrons… différents, décalés, un peu étrangers à nous-mêmes. Et c’est ce miroir que nous tend Emmanuelle Pesqué. [...]

 Oublier Mozart ressuscite une société vieille maintenant de deux bons siècles, avec ses mœurs, ses valeurs et ses croyances. [...]

 En réalité, il n’y a pas seulement 4 raisons de lire Oublier Mozart, mais une quantité. »

Illustration : © Catarina Viti 

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